Communiqué de presse en réaction aux annonces du Premier ministre sur le pacte de responsabilité
Le Premier ministre ne clarifie ni les conditions du financement des baisses de cotisations sociales et d’allégements fiscaux essentiellement accordés aux entreprises, ni le contenu précis des 50 milliards de baisse des dépenses publiques déjà annoncées.
Au-delà des grandes masses financières d’économies qui sont censées pouvoir être réalisées d’ici à 2017, les seules nouvelles annonces sont des ponctions faites au détriment du pouvoir d’achat des couches populaires et moyennes.
Le gel du point d’indice des fonctionnaires est inacceptable alors que ces derniers connaissent une baisse continue de leur pouvoir d’achat depuis plusieurs années et que nombre d’entre eux ont des bas salaires.
La non-indexation des retraites et des prestations sociales touchent un grand nombre de foyers qui déjà n’arrivent pas à faire face aux dépenses ordinaires de la vie courante. C’est particulièrement le cas pour les allocations logement qui de fait vont stagner alors que les loyers continuent à augmenter. La réalité est là : une baisse du niveau de vie de millions de foyers modestes et moyens.
Non, ce n’est pas juste. Oui, il y a bien deux poids deux mesures lorsque l’on sait que l’économie faite sur les retraites et les allocations familiales correspondent à 2 milliards d’euros (peut-être 2 milliards supplémentaires concernant les retraites complémentaires) et que le CICE va rapporter 3 milliards d’euros à la grande distribution, alors même que ce secteur n’est pas engagé dans la compétition mondiale et n’a pas besoin d’aides publiques massives.
C’est de surcroît antiéconomique car ces mesures vont réduire la consommation intérieure indispensable à la vitalité de bon nombre de nos entreprises, de PME, du commerce et de l’artisanat et plomber la croissance. Elles sont négatives pour l’emploi.
Comment penser renouer avec notre électorat quand le pacte de solidarité, présenté comme la réponse à l’échec des municipales, se traduit par une baisse du niveau de vie des français?