Marie-Noëlle Lienemann déplore le vote du Parlement européen ce jour qui accepte un budget européen en baisse, et ce jusqu’en 2020. Elle estime très grave que le groupe de l’alliance progressiste des socialistes et sociaux-démocrates au Parlement européen ait avalisé cette austérité européenne qui s’ajoute aux funestes dispositions des pactes de stabilité et du TSCG. Il s’agit là d’une lourde responsabilité quant à l’enlisement de nos pays et de l’Union dans une récession durable ou une faible croissance.
C’est l’idée et la solidarité européennes qui sont ainsi mises à mal par ce premier budget de l’histoire de l’union en baisse par rapport aux précédents. C’est le déficit démocratique qui se creuse tant les décisions prises à Bruxelles et Strasbourg s’écartent des aspirations des peuples et de l’affirmation de projets d’avenir communs.
L’écart est grand entre les belles paroles des leaders socialistes et sociaux-démocrates lors du forum des progressistes européens à Paris du 15 Juin dernier à l’invitation du Parti Socialiste et le vote de ces orientations budgétaires aujourd’hui.
L’écart est grand entre les prétendues velléités fédéralistes Mme Merkel et les moyens budgétaires dégagés pour parvenir à plus de cohésion et d’intégration.
Marie-Noëlle Lienemann estime que sans un changement radical d’orientation, l’Union va continuer à faire le nid des forces d’extrême droite voire fascisantes.
Elle appelle les socialistes à être fidèles au mandat donné par la convention Europe du PS (14 priorités pour réorienter l’Europe) qui refuse d’ajouter de l’austérité européenne aux austérités nationales et qui donne la priorité à la relance et à l’emploi avant la réduction des déficits.
Seul ce sursaut politique majeur est à même de renouer le lien entre les citoyens et une Europe réellement ambitieuse, à l’occasion notamment des élections européennes de l’année prochaine.