En ce début de l’année 2016, la France compte 6.2 millions de chômeurs.
Les annonces du ministère du travail tombent jour après jour et s’apparentent à un véritable supplice chinois. Leur point commun est désormais évident : réduire les protections des salarié(e)s devient le principal moyen de la politique de l’emploi.
Les contresens économiques se succèdent !
-La suppression, en fait sinon en droit, des 35 heures en période de chômage de masse ne répond en rien à l’ampleur de la sous-activité économique du pays dans un grand nombre de secteurs.
-Le plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement jugé abusif n’aura comme seule conséquence que de réduire les droits des salarié(e)s. La création d’emplois supplémentaires nécessite en premier lieu de changer le cap de notre politique économique et sociale.
-Le bilan du pacte de responsabilité est désormais incontestable : les 40 milliards d’euros consumés depuis 2013 n’ont pas produit les résultats attendus pour l’investissement et la création d’emplois, bien au contraire. Les transformer en baisse durable de cotisations serait la faute majeure de ce quinquennat.
C’est aussi un contresens politique sans précédent !
La gauche au pouvoir a reçu mandat de rechercher des compromis sociaux porteurs de réussites économiques et de progrès.La loi sur le droit du travail se prépare sans l’adhésion des organisations syndicales. Au Parlement, elle provoque d’ores-et-déjà une grande incompréhension au sein de la majorité. L’urgence aujourd’hui sur le droit du travail semble d’abord être de reconstruire des protections collectives au moment où la numérisation de l’économie chasse les salariés de l’entreprise et crée de la précarité pour des millions de salarié(e)s.