Le référendum d’initiative populaire qui a eu lieu ce week-end à Berlin pour rendre publics 230 000 logements du parc privé a recueilli 58% de votes favorables !

Il s’agit des logements qui appartiennent aux grands gestionnaires privés d’actifs immobiliers – souvent des fonds de pensions – qui détiennent au moins 3 000 logements. Ils devront être rachetés et communalisés.

Une douzaine de sociétés – dont les deux plus importantes sont Deutsche Wohnen et Vonovia – sont concernées et possèdent quelques 230 000 logements, sur un parc locatif berlinois de 1,5 million d’unités au total. La plupart des ces logements étaient des logements sociaux qui furent privatisés dans les années 2000.

Ainsi, l’Allemagne a perdu 1,7 million de logements sociaux sur les trente dernières années.

Si 103 000 logements sociaux ont été construits outre-Rhin de 2016 à 2019, 112 000 ont été requalifiés en logements normaux sur la même période.

En l’absence de toute régulation des prix, ceux de l’immobilier ont explosé ainsi que la spéculation.

Toute ressemblance de ces politiques mises en échec avec celle d’Emmanuel Macron (qui espère financer le logement social par la vente du parc existant, qui réduit les moyens consacrés aux HLM, qui se refuse à réguler les prix du foncier et de l’immobilier) n’est pas fortuite ! Son zèle libéral et celui chronique de Bercy les amènent à proposer à la France une politique catastrophique que les pays qui l’ont menée hier doivent abandonner aujourd’hui !!!

Alors, au lieu de réduire les moyens des HLM et de les fragiliser, consolidons notre modèle français de logement social, donnons lui les moyens de ses missions ! Car la demande est considérable… Engageons vite une nouvelle politique en régulant, construisant, rénovant, planifiant pour répondre aux urgents besoins des Français en logements adaptés à leurs revenus, leurs besoins et en rééquilibrant nos Territoires !